الثلاثاء، 14 فبراير 2017

Gouvernance de l’internet : L’Afrique à l’épreuve du marché numérique

La Conférence africaine sur la gouvernance de l’internet, organisée hier à Alger en collaboration avec la Banque africaine de développement et en partenariat avec l’Union internationale des télécommunications (UIT), a permis de débattre de ce sujet entre experts. Le nombre d’internautes africains a progressé de plus de 7000%, passant d’environ 4...
La Conférence africaine sur la gouvernance de l’internet, organisée hier à Alger en collaboration avec la Banque africaine de développement et en partenariat avec l’Union internationale des télécommunications (UIT), a permis de débattre de ce sujet entre experts. Le nombre d’internautes africains a progressé de plus de 7000%, passant d’environ 4,5 millions d’internautes en 2000 à plus de 340 millions actuellement. L’Afrique compte plus de 1,2 milliard d’habitants, dont moins de 25% sont connectés à internet, voire moins de 3% dans certains pays africains, alors que ce taux dépasse 74% en Europe et 90% en Amérique du Nord. «Nous assistons aujourd’hui, avec la globalisation numérique, à l’émergence de défis différents de tout ce que nous connaissions avant. En effet, l’utilisateur est à la fois lecteur et auteur, producteur et consommateur, journaliste et spectateur, voire client et produit. Certains considèrent internet comme une promesse d’un monde meilleur, alors que d’autres mettent en garde contre le danger d’une dictature nouvelle qui se caractérise par une pensée unique et une généralisation de la collecte des données personnelles», a affirmé Houda-Imane Feraoun, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. Malik Si Mohammed, consultant international, a souligné : «Les TIC sont un véritable phénomène de société et il n’y a aucun doute sur le fait que cette tendance va encore s’accélérer. Elles vont prendre de plus en plus de place dans notre vie quotidienne. L’Etat est obligé de promouvoir la société de l’information pour ne pas rester en marge du développement.» Selon lui, «le premier problème qui se pose est la fracture numérique : on insiste beaucoup sur la fracture numérique géographique entre le Nord et le Sud, alors qu’elle est surtout sociale, parce qu’il existe aussi un analphabétisme numérique. Les problématiques portent aussi sur l’empreinte numérique : chaque fois que nous naviguons sur internet, nous laissons des traces. Beaucoup d’utilisateurs, particulièrement les jeunes n’ont pas conscience de cela : le droit à l’oubli, c’est-à-dire le droit pour une personne d’obtenir le déréférencement sur les moteurs de recherche, n’est pas acquis».  


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