الثلاثاء، 14 فبراير 2017

Tizi Ouzou : Marche des étudiants contre l’insécurité

Plusieurs milliers de personnes ont pris part à la marche silencieuse initiée, hier, par des étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou pour «dénoncer le climat d’insécurité ayant entraîné le décès, le 3 février, de Djamel Souak, un étudiant de 22 ans assassiné à l’arme blanche».  La marche s’est ébranlée vers 11h depuis le portail...
Plusieurs milliers de personnes ont pris part à la marche silencieuse initiée, hier, par des étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou pour «dénoncer le climat d’insécurité ayant entraîné le décès, le 3 février, de Djamel Souak, un étudiant de 22 ans assassiné à l’arme blanche».  La marche s’est ébranlée vers 11h depuis le portail principal de l’université vers la cour de justice à la sortie ouest du chef-lieu de Tizi Ouzou, en passant par la rue des Frères Ouamrane, Lamali puis l’avenue Abane Ramdane. Des membres de la famille du défunt, dont notamment la mère toujours sous le choc, étaient au premier rang de la marche, entourés de gens du village Aït Abdelmoumène, d’où est issu Djamel Souak. Les manifestants, parmi lesquels il y avait des enseignants et des fonctionnaires de l’université, ont brandi des portraits de la jeune victime ainsi qu’une imposante banderole sur laquelle était inscrit : «Mobilisation pacifique pour une justice équitable». On distinguait aussi dans la foule d’autres pancartes sur lesquelles on pouvait lire : «Je suis Djamel», «Halte à la violence» «Où on va ?» ou encore «Jusqu’à quand ?» Les manifestants ont respecté à la lettre le mot d’ordre de la marche silencieuse dont l’appel a été lancé il y a quelques jours. Arrivés devant la cour de justice, une minute de silence a été observée par la foule à la mémoire du défunt, avant une prise de parole pour la lecture d’une déclaration des étudiants qui dénoncent le climat d’insécurité. Ils rappellent d’abord qu’il ne s’agit pas du premier cas de violence enregistré et dénoncent «un laisser-aller de la part des autorités et notamment des services de sécurité». D’après les étudiants, cette situation donne lieu à «une violence galopante» face à laquelle «nul n’est à l’abri», soulignant que Djamel l’a payé de sa vie en «s’étant retrouvé au mauvais lieu, au mauvais moment». La mère de la victime, en larmes, a, pour sa part, remercié les participants à l’action. Les manifestants se sont par la suite dispersés dans le calme, vers midi. Djamel Souak a, pour rappel, été mortellement poignardé le 3 février vers 23h devant le portail de la résidence universitaire des garçons du campus Hasnaoua.  


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